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Pourquoi le miel tunisien ne se comporte pas comme les autres sur la langue

Dernière mise à jour : 10 août

Morceaux de rayon de miel brut sur une assiette blanche, tenus à la main — texture dense, intacte, symbole d’un miel non transformé et enraciné


Dès la première cuillère, on sent que ce n’est pas pareil.

Il ne coule pas.

Il ne fond pas.

Il s’installe.


Il tient à la langue.

Il tient dans le corps.

Et il tient en mémoire.


Ce qu’on appelle “miel” a souvent été vidé


La plupart des miels qu’on trouve sont pensés pour aller vite.

Vite à remplir.

Vite à vendre.

Vite à oublier.


Ils sont :


  • Chauffés pour être plus liquides

  • Filtrés pour être plus clairs

  • Mélangés pour avoir le même goût à chaque pot


Ils brillent dans la bouteille.

Mais ils n’ont plus rien dedans.


Celui-ci ne glisse pas. Il reste.


Le miel tunisien ne cherche pas à plaire.

Il n’a pas été lissé.

Il n’a pas été corrigé.


Il est dense.

Il colle à la cuillère.

Et quand il touche la bouche, il se fait sentir.


Ce n’est pas un aliment qu’on avale sans penser.

C’est quelque chose qui s’impose.

Et qui dit : je viens de quelque part.


C’est la terre, intacte


Ici, on suit la floraison, pas le calendrier.

Les apiculteurs déplacent les ruches selon les plantes.

Ils attendent.

Et ils récoltent quand c’est le bon moment.


Chaque pot vient :


  • D’un lieu

  • D’une saison

  • D’un vrai geste


Ce n’est pas une “recette”.

C’est une continuité.


Le goût, c’est une chose. Le poids, c’en est une autre.


Quand on le goûte, ce n’est pas juste sucré.

C’est plus épais.

Plus lent.

Plus vivant.


Ce n’est pas décoratif.

C’est utile.

C’est pour le corps, pas pour le packaging.


On ne touche à rien


Pas de chauffe.

Pas de mélange.

Pas de correction.


On le prend comme il est.

Et on le garde comme ça.


C’est pour ça qu’il ne se comporte pas comme les autres.

Parce qu’il n’a pas été transformé pour ressembler aux autres.




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